Avant une réunion publique à Aurillac le soir même, Laurent Wauquiez, le candidat « un nouveau souffle » a repris sa campagne sur le bassin de Saint-Flour ce jeudi matin, en compagnie de la tête de liste départementale Alain Marleix. Venu « en voisin » dans un département qu'il « connaît bien », comme il l'a répété maintes fois, son voyage était organisé en trois temps.

Entreprise Besse-Soubrier
Au cours de la visite chez ce spécialiste de matériel agricole et agro-alimentaire, le candidat a d'abord parlé économie. « Il faut aider les entreprises comme celle-ci pour qu'elles restent dans le milieu rural, et qu'elles ne partent pas dans les métropoles. On n'oubliera pas le Cantal. Il y aura un contrat entre la région, ce département, la Haute-Loire et l'Ardèche, pour que les endroits les moins peuplés soient plus forts, et soient sûrs d'être soutenus. »

Vieillespesse
Il a d'abord visité le Gaec de la première neige, sur le col de la Fageolles, avant de tenir une table ronde avec les présidents de la Chambre d'agriculture, de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs. Qui ont pu exposer tous les problèmes que rencontrent les agriculteurs locaux. Il leur a développé ses ambitions agricoles pour la grande région.

En commençant par une pique sur ses adversaires : « Aujourd'hui vous avez le choix. Soit de voter pour des gens qui vont travailler pour l'agriculture, et avec le monde agricole. Soit pour des gens qui ont du mépris pour le monde rural, et qui confieront l'agriculture à des intégristes de l'idéologie, des ayatollahs de l'écologie. »

Concernant les mesure, il veut établir « une politique spécifique pour le Cantal ». Investir « dans tout ce qui permet d'augmenter la valeur ajoutée ». Mais aussi « utiliser les AOP pour tirer les prix vers le haut, ce n'est pas normal qu'une tomme de Savoie se vende beaucoup plus cher qu'un Cantal. D'autant que c'est une marque reconnue, il faudra qu'on ait une vraie politique de promotion sur ces produits ». Côté débouché « la région aide l'industrie à l'export, pourquoi pas l'agriculture ? Nous serons une vraie puissance agricole, il faudra peser sur les Russes, les Turcs ». Côté gestion des fonds européens « ils ne doivent pas servir qu'à sauver les petites fleurs et les abeilles » Il a aussi promis lutter contre la lourdeur administrative et la paperasse.

Rats taupiers
Pour finir, il a rencontré les membres du collectif contre les rats taupiers, à Saint-Flour. « On a l'impression qu'on s'occupe mieux des rats que vous ! Ça ne peut pas durer. Il faut filer du pognon à l'institut Pasteur, leur laisser deux mois pour trouver une solution, et l'appliquer illico jusqu'à ce que la population retrouve un seuil normal. Le 13 décembre, un dossier sera ouvert. »
Une dernière promesse pour cette première séquence de retour en campagne.

Source : La Montagne