150 ans d'histoire et des locaux flambant neuf : plusieurs centaines de personnes étaient réunies, vendredi dernier en zone du Rozier-Coren, pour fêter ce double événement.

Depuis 1865, et quatre générations, l'entreprise familiale Soubrier-Besse ne cesse de se moderniser. Dernier exemple en date, le déménagement de Murat à Saint-Flour, au bord de l'autoroute. Les nouveaux locaux ont d'ailleurs été inaugurés en grande pompe, vendredi.

Mais, la tradition, ainsi que la dimension familiale de l'entreprise, restent profondément imprégnées dans l'essence même de la société. « Bien sûr les produits ont évolué, les époques ont changé, mais c'est toujours la même passion qui nous anime au quotidien : celle du commerce et du service », souligne Jean-Jacques Besse, l'arrière-petit-fils du créateur à la tête de l'entreprise depuis 1996.

Quatre générations d'entrepreneurs de Géraud Soubrier à Jean-Jacques Besse
Ce dernier n'a d'ailleurs pas manqué de rendre hommage à Géraud, créateur de la maison Soubrier, spécialisée alors dans la vente de matériel pour les fermes, il y a tout juste 150 ans. Avant de retracer l'histoire familiale de la société. L'arrivée du fils de Géraud Soubrier, François, au début du XX e siècle. Lui-même sera ensuite épaulé par la génération suivante, avec Colette et Jean-Louis Soubrier, mais aussi Jacques Besse, mari de Colette et père du patron en fonction.

« C'est vraiment à ce moment-là que la maison se développe pour s'orienter vers une activité d'installation d'équipements en ferme et en laiterie, raconte Jean-Jacques Besse. C'est une époque où tout est à faire, et devant le nombre croissant de créations de coopératives laitières, l'équipe se structure. Beaucoup d'employés resteront alors au service de l'entreprise toute leur carrière. »

Le patron actuel fera à son tour son entrée au sein de la société en 1981 en tant que monteur. Période durant laquelle le chiffre d'affaires continuera de progresser. Soubrier-Besse sortant de plus en plus de sa région pour effectuer des chantiers. Une évolution qui va pousser l'entreprise à chercher des bâtiments plus adaptés dans les années 2000. L'attractivité de l'autoroute étant finalement plus forte que les attaches murataises de la société.

Aujourd'hui, Soubrier-Besse réunit deux activités bien distinctes. La première, qui représente 40 % du chiffre d'affaires, concerne le matériel de traite et les équipements d'élevage. L'entreprise commercialise des salles de traite fixes et ambulantes sous la marque De Laval. Depuis 9 ans, elle propose un produit innovant : le robot de traite VMS (Voluntary milking system). Cet automate limite considérablement l'intervention de l'homme en se chargeant de la traite de la vache, de l'analyse de la qualité ou encore de l'élimination du mauvais lait.

L'attractivité de l'A75 plus forte que les attaches murataises
La deuxième activité, qui représente 60 % du chiffre d'affaires de l'entreprise, est liée au matériel de process agro-alimentaire, exclusivement sous la marque Tetra-Pak processing. Ses principaux clients étant les sociétés Andros, Lactalis, ou encore Bongrain.

Et l'avenir semble radieux pour la société cantalienne. Jean-Jacques Besse concluant : « Avec des carnets de commande bien remplis, de nouveaux locaux adaptés à nos besoins, l'entreprise paraît assurée si nous continuons à travailler sans relâche et conservons cet esprit d'entreprise familiale qui nous anime et nous a toujours permis de nous différencier. »

Source : La Montagne