La société était basée à Murat depuis 1875. Mais la volonté de regrouper toute son activité sur un même site, l'envie de se développer et de se rapprocher de l'A75 ont poussé son gérant à déménager à Coren.

« Cela a été vraiment compliqué pour moi de prendre cette décision. C'était un déchirement. » Quitter le berceau d'une entreprise familiale, basée à Murat depuis sa création en 1875, n'est pas chose facile. Même lorsqu'il s'agit seulement d'un saut de puce d'une vingtaine de kilomètres.

Jean-Jacques Besse s'est tout de même résolu à traverser la Planèze pour s'implanter sur la zone d'activité du Rozier-Coren. « La décision est purement économique. C'est le passage obligé pour poursuivre le développement de l'entreprise », plaide l'arrière-petit-fils du créateur de la société Soubrier-Besse, spécialisée dans le matériel de traite et de process agro-alimentaire.

Un bâtiment couvert de 3.000 m ²
Pour l'heure, les engins de chantier sont encore sur le site. Le déménagement de Murat à Coren est prévu le 28 juillet. Au milieu de l'été, les 49 salariés à temps plein - des intérimaires complètent l'effectif - prendront leurs aises dans un bâtiment couvert de 3.000 m ², abritant des bureaux et des ateliers.

Jusque-là, l'entreprise était à l'étroit en plein centre-ville de Murat et devait composer avec des bâtiments de stockage éclatés sur trois sites différents. Désormais, tout est au même endroit, sur un terrain de 2 hectares permettant les manoeuvres des poids lourds et le stationnement des véhicules des salariés.

Ces derniers ne sont d'ailleurs pas étrangers à ce déménagement. « Beaucoup habitent dans Saint-Flour et ses environs. Ils seront plus proches de leur travail », précise Jean-Jacques Besse qui tient à préserver l'esprit familial de son entreprise. Un atout. « Notre politique est de prendre des jeunes du coin que l'on forme. Mes chefs de chantiers sont des gars que j'ai depuis toujours. La combinaison entre la qualité de notre matériel et cette culture d'entreprise fait vraiment notre force. »

La proximitié immédiate de l'A75 est également un argument qui a pesé lourd dans la décision de déménager. Jean-Jacques Besse, à la tête de la société depuis 1996, attend désormais la réalisation de la rocade nord, un projet dont il connaît - et déplore - la lenteur.

Deux nouvelles activités
Le patron de Soubrier-Besse n'a toutefois pas décidé d'attendre cette déviation pour développer sa société. Grâce à l'espace offert par le site, deux nouvelles activités vont voir le jour chez Soubrier-Besse. Un atelier de chaudronnerie sera aménagé dans l'un des ateliers équipé d'un pont roulant, où seront réalisés tanks à lait, bacs, cuves…

De même, l'entreprise sera désormais dotée d'un atelier de pré-montage des équipements de process agro-alimentaire. L'objectif est de faire le maximum de travail « à domicile » et de réaliser uniquement une phase d'assemblage sur le site des clients, minimisant ainsi la « gêne » du chantier chez les clients. « Ce nouvel atelier, équipé de coffrets spécifiques, nous permettra de nous développer à l'export », anticipe Jean-Jacques Besse, qui compte embaucher, notamment pour la partie chaudronnerie.

Source : La Montagne